Aly Ndiaye, alias Webster : Artiste hip-hop et conférencier|Hip-Hop artist and speaker @websterls.com

webster photoAncien de l’Université Laval Alumni

J’ai gradué de l’Université Laval en 2002. Depuis mon plus jeune âge j’ai toujours été fasciné par l’histoire. Ce choix académique était tout naturel pour moi même si plusieurs questionnaient la viabilité d’un diplôme en histoire : « qu’est-ce que tu vas faire avec ça? », « il n’y a pas de job dans ce domaine! ». J’ai toujours fait fi de ces réactions, je me disais que « si ça s’enseigne, ça se travaille… ». En fait, j’avais une autre idée en tête : devenir un artiste hip-hop, un rappeur. J’ai commencé à écrire du rap en 1995 et rapidement, j’ai su que c’était ce que je voulais faire de ma vie. L’histoire était mon plan B, je me disais que si ma carrière artistique n’allait pas comme je voulais, je pourrais toujours enseigner. De fait, pendant près d’une décennie, c’est l’histoire qui a subvenu à mes besoins : je travaillais en tant que guide-interprète pour Parcs Canada le jour, et je donnais des concerts le soir. Il y a quelques années, le vent a tourné et j’ai pu abandonner mon emploi de guide pour me concentrer uniquement sur ma carrière artistique.

Aujourd’hui, l’histoire joue pourtant toujours un rôle primordial dans ma vie. Outre mes activités d’auteur-interprète, je donne régulièrement des conférences sur l’histoire de la présence des Noirs et l’esclavage au Québec depuis l’époque de la Nouvelle-France. J’ai aussi mis sur pied des tours guidés de la Vieille Capitale à ce sujet. Ce thème, qui n’avait jamais été abordé dans les enseignements que j’ai suivi lors de mes études, est également souligné dans les paroles de mes morceaux. Finalement, sans en avoir fait un métier, l’histoire demeure toujours présente dans mon quotidien, dans mes activités musicales aussi bien que dans mes interventions publiques.

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I graduated from Université Laval in 2002. Ever since I can remember, I have always been fascinated by history. This academic choice was quite natural for me even though several questioned the viability of a degree in history: “What are you going to do with this? “,” There is no job in this field! “. I always ignored these reactions, I said to myself that “if it is taught, it can work …”. In fact, I had another idea in mind: to become a hip-hop artist, a rapper. I started writing rap in 1995 and quickly, I knew that was what I wanted to do with my life. History was my plan B, I was thinking that if my artistic career was not going as I wanted, I could still teach. In fact, for nearly a decade, it was history that supported me: I worked as a guide-interpreter for Parks Canada during the day, and I gave concerts in the evenings. A few years ago, things changed and I was able to quit my guide job and concentrate solely on my artistic career.

Today, however, history still plays a vital role in my life. In addition to my activities as a singer-songwriter, I regularly give lectures on the history of black presence and slavery in Quebec since the New France period. I also created guided tours of the Old Capital on this subject. This theme, which was never addressed in my university classes, is also emphasized in the lyrics of my songs. Finally, without having made it a profession, history remains always present in my daily life, in my musical activities as well as in my public interventions.